Édition du vendredi 16 mars 2001
Pas d’espoirs d’être réinscrits pour les électeurs radiés à Paris
Les électeurs radiés, qui n'ont pas réussi à obtenir leur réintégration sur les listes électorales, n'auront aucune possibilité de recours dimanche pour le second tour, ont souligné jeudi plusieurs sources officielles.
L'Association nationale des juges d'instance (ANJI) a averti qu'à la différence de dimanche aucune permanence ne sera organisée dans les tribunaux d'instance pour enregistrer des recours. La préfecture de Paris a rappelé, pour sa part, qu'il était désormais trop tard pour contester sa radiation.
Tant l'ANJI que la préfecture sont soucieuses d'éviter les débordements du premier tour où des milliers d'électeurs ont appris, en arrivant à leur bureau de vote habituel, qu'ils ne figuraient plus sur les listes électorales. Les bureaux de vote les avaient dirigés vers les tribunaux d'instance où la loi les autorisait à déposer un recours.
A Paris, 2 300 électeurs radiés se sont rendus dans les tribunaux d'instance pour un recours. 417 d'entre eux avaient, jeudi, obtenu gain de cause. Les électeurs radiés, en général pour avoir oublié de signaler leur changement d'adresse, ont fait les frais de la réactivation l'année dernière des commissions de vérification des listes électorales. Ce réveil avait été décidé en juin 2000 par le ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement, en pleine polémique politique sur les faux électeurs du Ve et du VIe arrondissement de Paris. Pour radier les électeurs, les commissions se sont notamment basées sur les retours de courriers électoraux (notamment ceux du référendum sur le quinquennat, en septembre) avec la mention « n'habite plus à l'adresse indiquée ».
A Paris, 119 151 électeurs ont été radiés, sur approximativement un million d'électeurs (soit près de 12 % de taux de radiation). La plupart, avertis par des campagnes d'information publiques, se sont réinscrits à temps mais certains ont omis de le faire. Au total, l'opération de vérification des listes a réduit le corps électoral de 0,95 %, selon un bilan de la préfecture de police en janvier.
Au bureau des élections du ministère de l'Intérieur, le problème est bien connu. “ Trop souvent, les Français ne signalent pas leur déménagement ” au service des élections des communes, explique-t-on. De 15 à 20 % des enveloppes de propagande électorale n'arriveraient ainsi jamais à leur destinataire, faute d'adresse correcte, avec des pointes à 30 ou 40 % dans certains endroits.
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